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Il faut nous aimer vivants, Paul Fort / Georges Brassens, chanson interprétée par Éric Zimmerman

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement: Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement: Elizabeth Robin

Sans curé maire notaire
Ou avec ça se défend
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

A moins d’être au monastère
Et toi, ma belle au couvent
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

N’embarquons pas pour Cythère
Morts et froids les pieds devant
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

Quand même un Dieu salutaire
Renouerait nos cœurs fervents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

Ma poussière et ta poussière
Deviendront le gré des vents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

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Composition, extrait de Cascades 1959, Pierre Noël

Publié le par Elizabeth Robin

Composition, extrait de Cascades 1959, Pierre Noël

Découvrir les poèmes de Pierre Noël en parcourant son recueil Cascades, c'est comme faire le plein de calme, de sérénité. C'est une pause fraîche et vraiment jolie !

Les illustrations:

dessins de Pierre Noël 

photographies de Christian Duval

figures de Marie-Claire Fraigneau

 

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Le galop du temps / El galope del tiempo, Elizabeth Robin (Tourbillon, 2015)

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

Le galop du temps

 

Il est un antique cadran

Ne marquant que les heures claires,

Se tisser dans le fil du temps

Les aiguilles sont moins sévères.

 

Aux bougies se soufflent les ans,

Au gui se suspend nouvel an,

Le regard au miroir du temps

Ternit le teint de noir et blanc.

 

J'irai l'amble en la chevauchant,

La grande aiguille du cadran,

Tic-tac au cœur en battements,

Je serai passager du temps.

 

Aux heures claires, trottinant,

Aux heures sombres, galopant,

Mon rythme de vie je le prends

Au tempo du meilleur cadran.

 

Aller l'amble en la chevauchant,

La grande aiguille du cadran,

Être bon cavalier du temps,

La chevauchée court juste un temps !

 

El galope del tiempo

 

Las esferas antiguas

Sólo marcan las horas claras,

Tejerse en el hilo del tiempo,

Las agujas no son tan severas.

 

Velas para soplar los años.

Muérdago para el año nuevo.

La mirada en el espejo del tiempo

Marchita la tez en blanco y negro.

 

Iré a la ambladura, cabalgando

La gran aguja de la esfera,

A su tictac los latidos de mi corazón,

Seré el pasajero del tiempo.

 

A las horas brillantes, trotando,

A las horas oscuras, galopando,

El ritmo de mi vida sigue

El tempo de la mejor esfera.

 

Ir a la ambladura, cabalgando

La gran aguja de la esfera,

Ser buen jinete del tiempo,

¡La cabalgada sólo corre un tiempo!

 

 

 

 

 

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Noël, Elizabeth Robin (Á la semelle des petits souliers, 2017)

Publié le par Elizabeth Robin

Photo: © Juan Jose Bujidos, poème: © Elizabeth Robin

Photo: © Juan Jose Bujidos, poème: © Elizabeth Robin

Acrostiche de Noël

NOTRE SAPIN SCINTILLE

ORNÉ DE TOUT CE QUI BRILLE

EVEILLANT LES RÊVES !...

LE SONGE DE LA PAIX QUI SE LÈVE !

 

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La lune blanche, Paul Verlaine

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

La lune blanche

Luit dans les bois ;

De chaque branche

Part une voix

Sous la ramée...

 

O bien-aimée.

 

L’étang reflète,

Profond miroir,

La silhouette

Du saule noir

Où le vent pleure...

 

Rêvons, c’est l’heure.

 

Un vaste et tendre

Apaisement

Semble descendre

Du firmament

Que l’astre irise…

 

 

C’est l’heure exquise.

 

Paul Verlaine, La bonne chanson

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Berceuse pour les ours qui ne sont pas là, Boris Vian

Publié le par Elizabeth Robin

Photo: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

Photo: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

Berceuse pour les ours qui ne sont pas là, Boris Vian

Oursi ourson ourzoula
Je voudrais que tu sois là
que tu frappes à la porte
Et tu me dirais c’est moi
Devine ce que je t’apporte
Et tu m’apporterais toi 

Depuis que tu es partie
j’ai de l’ennui tout autour 
ça me ravage le foie
beaucoup mieux qu’un vrai vautour
Et je ne sais plus quoi faire
Alors j’ai pris tes photos
je les ai pendues au mur
Et j’ai dit regardez-moi
avec vos yeux d’autre part
Ce sont les seuls yeux du monde
Dans lesquels j’ose le voir

Le Bärchen était au mur
Et il s’est mis à pleurer
parce que j’étais si triste
il voulait me consoler

Les autres peuvent me dire
des choses, des choses,
des choses mais que j’oublie vite
toi je sais ce que tu dis 
Je me rappelle ta voix
Je me rappelle tes mots

Je t’ai suivie à la gare
je suis monté dans le train
mais il est parti tout seul
Tu disais que je m’en aille
pour ne pas que je m’ennuie
en attendant sur le quai

Plus jamais une seconde
plus jamais sans te toucher
savoir que tu es si loin
ne pas pouvoir y aller
mais comme un pauvre imbécile
Je disais  pour quelques jours
se séparer, c’est facile
après tout, s’il arrivait
que tu partes en tournée

Il faudrait nous habituer 
mais tu vois si j’étais bête …
Car on ne s’habitue pas
à crever, même en six mois. 

Oursi Ourson Ourzoula
Je voudrais que tu sois là
Tes talons dans l’escalier
feraient le bruit que je guette
et tu serais dans mes bras

C’est dimanche, il est huit heures
Et je ne veux pas sortir
Et je m’ennuie à mourir
Alors je t’écris, mon ange
Une chanson du dimanche
Une chanson pas très drôle
Mais on y rajoutera
Mardi soir, un grand couplet
Viens dormir sur mon épaule
et on ne dormira pas

Boris Vian, extrait de Berceuse pour les ours partis. 1951

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Le chat, Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

Publié le par Elizabeth Robin

Photo: © Juan Jose Bujidos

Photo: © Juan Jose Bujidos

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Pour faire le portrait d'un oiseau, Jacques Prévert,

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / Elizabeth Robin

Pour faire le portrait d’un oiseau

 

Peindre d’abord une cage

avec une porte ouverte

peindre ensuite quelque chose de joli

quelque chose de simple

quelque chose de beau

quelque chose d’utile

pour l’oiseau

placer ensuite la toile contre un arbre

dans un jardin

dans un bois

ou dans une forêt

se cacher derrière l’arbre sans rien dire

sans bouger…

Parfois l’oiseau arrive vite

mais il peut aussi bien mettre de longues années

avant de se décider

Ne pas se décourager

attendre

attendre s’il le faut pendant des années

la vitesse ou la lenteur de l’arrivée

de l’oiseau n’ayant aucun rapport

avec la réussite du tableau

Quand l’oiseau arrive

S’il arrive

observer le plus profond silence

attendre que l’oiseau entre dans la cage

et quand il est entré

fermer doucement la porte avec le pinceau

puis

effacer un à un tous les barreaux

en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau

Faire ensuite le portrait de l’arbre

en choisissant la plus belle de ses branches

pour l’oiseau

peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent

la poussière du soleil

et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été

et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter

Si l’oiseau ne chante pas

c’est mauvais signe

signe que le tableau est mauvais

mais s’il chante c’est bon signe

signe que vous pouvez signer

alors vous arrachez tout doucement

une des plumes de l’oiseau

et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

 

Jacques Prévert, Paroles, 1945

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"Au plus fort de l'orage... avant de s'envoler", René Char

Publié le par Elizabeth Robin

photo: Juan Jose Bujidos

photo: Juan Jose Bujidos

Au plus fort de l'orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C'est l'oiseau inconnu, il chante avant de s'envoler.

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Écrire est semblable à respirer / Escribir es como respirar, José Carlos Llop

Publié le par Elizabeth Robin

Écrire est semblable à respirer / Escribir es como respirar, José Carlos Llop

Écrivain espagnol, né en 1956, José Carlos Llop publie ses premiers poèmes en 1974, à 18 ans.

Dans le premier des quatre volumes de son Journal, il explique qu’il a commencé à écrire lorsque ses parents ont vendu la maison de ses grands-parents où José avait été heureux et où il avait entendu son grand-père dire qu’être écrivain était une des meilleures choses qui puissent exister.

Depuis, Llop a écrit de la poésie - sept recueils rassemblés en un seul volume Poesía (1974-2014) et un recueil en catalan Quartet (2002) ; quatre volumes de journaux dont les trois premiers ont été réunis sous le titre Diarios (1990-2006) ; deux recueils de nouvelles Pasaporte diplomático (1991) et La novela del siglo (1999) ; trois recueils d’essais ; d’innombrables articles dans la presse locale et nationale. Il est également l’auteur de romans, dont El informe Stein (1995), La cámara de ámbar (1996), le troisième Háblame del tercer hombre (2001) est le premier a être traduit en français, Parle-moi du troisième homme, (2005), le dernier El mensajero de Argel (2004) Le Messager d’Alger, Reyes de Alejandría ( 2016 ), Oriente (2019). Son dernier recueil de poésie La Dádiva est sorti en 2005. 

Llop cherche plus à créer des atmosphères qui parlent d’un monde qui fut, à laisser des empreintes, à évoquer des idées qu’à construire des histoires. Ses personnages, fracassés par la vie, sont plutôt fantasmagoriques et ses trames tournent autour d’un secret ; tout ceci dans un style très lyrique.

Dans Le Figaro.fr Scope

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