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chansons

Journée de la femme / Día de la mujer: Les passantes, Antoine Pol / Las fugaces, Antoine Pol

Publié le par Elizabeth Robin

Photos : © Alexis PillonPhotos : © Alexis Pillon
Photos : © Alexis PillonPhotos : © Alexis Pillon

Photos : © Alexis Pillon

Pour la journée de la femme, ce poème d'Antoine Pol "Les passantes", chanté par Georges Brassens. 

Para el día de la mujer, este poema de Antoine Pol "Las fugaces", cantado por Georges Brassens. 

LES PASSANTES

Je veux dédier ce poème

Á toutes les femmes qu'on aime

Pendant quelques instants secrets,

Á celle qu'on connaît à peine,

Qu'un destin différent entraîne

Et qu'on ne retrouve jamais.

 

Á celle qu'on voit apparaître

Une seconde, à sa fenêtre,

Et qui, preste, s'évanouit,

Mais dont la svelte silhouette

Est si gracieuse et fluette

Qu'on en demeure épanoui.

 

Á la compagne de voyage

Dont les yeux, charmant paysage,

Font paraître court le chemin;

Qu'on est seul peut-être à comprendre,

Et qu'on laisse pourtant descendre

Sans avoir effleuré la main.

 

Á celles qui sont déjà prises,

Et qui vivant des heures grises

Près d'un être trop différent,

Vous ont, inutile folie,

Laissé voir la mélancolie

D'un avenir désespérant. 

 

Chères images aperçues,

Espérances d'un jour déçues,

Vous serez dans l'oubli demain;

Pour peu que le bonheur survienne,

Il est rare qu'on se souvienne

Des épisodes du chemin.

 

Mais si l'on a manqué sa vie,

On songe, avec un peu d'envie

Á tous ces bonheurs entrevus,

Aux baisers qu'on n'osa pas prendre,

Aux coeurs qui doivent vous attendre,

Aux yeux qu'on n'a jamais revus.

 

Alors, aux soirs de lassitude,

Tout en peuplant sa solitude

Des fantômes du souvenir,

On pleure les lèvres absentes

De toutes les belles passantes

Que l'on n'a pas su retenir.

 

LAS FUGACES

Yo quiero dedicar este poema

A todas las mujeres que amamos

Durante algunos instantes secretos,

A las que conocemos apenas,

A las que arrastra un destino distinto

Y que no se vuelven a ver más.

 

A la que vemos aparecer

Un segundo en su ventana

Y que, rápidamente, se desvanece,

Pero cuya esbelta silueta,

Es tan graciosa y delicada

Que nos quedamos maravillados.

 

A la compañera de viaje

Cuyos ojos, encantador paisaje,

Hacen parecer corto el camino.

Que somos los únicos en comprenderla

Y que dejamos sin embargo bajar

Sin haber rozado su mano.

 

A las que ya están comprometidas,

Y que, viviendo horas grises,

Cerca de un ser demasiado diferente,

Nos han dejado, inútil locura,

Ver la melancolía

De un futuro desesperante.

 

Queridas imágenes vistas,

Esperanzas frustadas de un día,

Mañana, estareís en el olvido.

Con poco de felicidad que tengamos,

Es raro que nos acordemos

De los episodios del camino.

 

Pero si hemos fracasado en la vida,

Pensamos con un poco de ganas

En todas esas felicidades entrevistas,

En los besos que no osamos tomar,

En los corazones que debían esperarnos,

En los ojos que no hemos vuelto a ver. 

 

Entonces, en las noches de hastío,

Poblando nuestra soledad

Con los fantasmas del recuerdo,

Lloramos los labios ausentes

De todas las bellas fugaces

Que no supimos retener.

 

 

 

 

 

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Petit garçon, adaptation d'une chanson de Roger Miller...

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / Elizabeth Robin

Chantée par Graeme Allwright, par Henry Dès, Garou... c'est une très belle adaptation de la chanson de Roger Miller.

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Cantares / Chansons, Manuel Machado, 1902

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

Manuel Machado, né le 25 août 1874 à Séville et mort le 19 janvier 1947 à Madrid, est un poète et dramaturge espagnol et est le frère d'Antonio Machado avec qui il collabora à plusieurs reprises.

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Pablo Neruda

Publié le par Elizabeth Robin

Photo: Elizabeth Robin

photo: © Elizabeth Robin

Vous connaissez sans doute ce superbe poème "Ode à la mer", mais connaissez-vous "Les vies / Las vidas" ?

Un extrait de l'Ode à la mer :

ICI dans l'île la mer et quelle étendue! sort hors de soi à chaque instant, en disant oui, en disant non, non et non et non, en disant oui, en bleu, en écume, en galop, en disant non, et non. Elle ne peut rester tranquille, je me nomme la mer, répète-t-elle en frappant une pierre sans arriver à la convaincre, alors avec sept langues vertes de sept chiens verts, de sept tigres verts, de sept mers vertes, elle la parcourt, l'embrasse, l'humidifie et elle se frappe la poitrine en répétant son nom. ô mer, ainsi te nommes-tu. ô camarade océan, ne perds ni temps ni eau, ne t'agite pas autant, aide-nous...

Poème Las vidas, suivi de sa traduction

Ay qué incómoda a veces te siento 

conmigo, vencedor entre los hombres ! 

Porque no sabes 

que conmigo vencieron 

miles de rostros que no puedes ver, 

miles de pies y pechos que marcharon conmigo, 

que no soy, 

que no existo, 

que sólo soy la frente de los que van conmigo, 

que soy más fuerte

porque llevo en mí

no mi pequeña vida

sino todas las vidas,

y ando seguro hacia adelante

porque tengo mil ojos,

golpeo con peso de piedra

porque tengo mil manos

y mi voz se oye en las orillas

de todas las tierras

porque es la voz de todos

los que no hablaron,

de los que no cantaron

y cantan hoy con esta boca

que a ti te besa.

Les vies

Ah ! comme je te sens parfois

agacée

contre moi, vainqueur au milieu des hommes !

Et cela car tu ne sais pas

que ma victoire est celle aussi

de milliers de visages que tu ne peux pas voir,

de milliers de pieds et de cœurs qui m'escortèrent,

je ne suis rien

et je n'existe aucunement,

je ne suis que le front de ceux qui m'accompagnent,

si je suis fort

c'est parce que je porte en moi

au lieu de ma médiocre vie

toutes les vies,

un millier d'yeux

me permettent d'aller sans faille de l'avant,

mille mains

pour frapper dur comme la pierre,

et l'on entend ma voix à l'orée de toutes les terres

parce qu'elle est la voix de tous

ceux qui m'ont parlé,

de tous ceux qui n'ont pas chanté

et qui chantent aujourd'hui

par cette bouche qui t'embrasse.

Jean Ferrat chante Aragon

Complainte de Pablo Neruda

Je vais dire la légende De celui qui s'est enfui Et fait les oiseaux des Andes Se taire au cœur de la nuit Le ciel était de velours Incompréhensiblement Le soir tombe et les beaux jours Meurent on ne sait comment [Refrain] : Comment croire comment croire Au pas pesant des soldats Quand j'entends la chanson noire De Don Pablo Neruda Lorsque la musique est belle Tous les hommes sont égaux Et l'injustice rebelle Paris ou Santiago Nous parlons même langage Et le même chant nous lie Une cage est une cage En France comme au Chili [Refrain] Sous le fouet de la famine Terre terre des volcans Le gendarme te domine Mon vieux pays araucan Pays double où peuvent vivre Des lièvres et des pumas Triste et beau comme le cuivre Au désert d'Atacama [Refrain] Avec tes forêts de hêtres Tes myrtes méridionaux O mon pays de salpêtre D'arsenic et de guano Mon pays contradictoire Absent et présent ensemble Invisible mais trahi Neruda que tu ressembles À ton malheureux pays Ta résidence est la terre Et le ciel en même temps Silencieux solitaire Et dans la foule chantant [Refrain]

Hommage de jean Ferrat et d'Aragon en forme de complainte à Pablo Neruda ce grand poète chilien, qui a lutté toute sa vie pour la paix et la liberté de son peuple. Il mourut peu après le coup d'état de Pinochet en 1973.

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Caminante no hay camino / Toi qui marches, il n'existe pas de chemin, Antonio Machado

Publié le par Elizabeth Robin

© photo Elizabeth Robin

photo: © Elizabeth Robin

Caminante no hay camino [Toi qui marches, il n'existe pas de chemin]

Todo pasa y todo queda, [Tout passe et tout reste,] pero lo nuestro es pasar, [mais le propre de l'homme est de passer,] pasar haciendo caminos, [passer en faisant des chemins,] caminos sobre el mar. [des chemins sur la mer.]

Nunca perseguí la gloria, [Je n'ai jamais cherché la gloire,] ni dejar en la memoria de los hombres mi canción;[ni cherché à laisser dans la mémoire des hommes ma chanson ;] yo amo los mundos sutiles, [j'aime les mondes subtils,] ingrávidos y gentiles, [légers et aimables,] como pompas de jabón. [comme des bulles de savon.]

Me gusta verlos pintarse de sol y grana, [J'aime les voir se peindre de soleil et de rouge] volar bajo el cielo azul, temblar súbitamente y quebrarse...[voler sous le ciel bleu, trembler soudainement et se rompre...]

Nunca perseguí la gloria. [Je n'ai jamais cherché la gloire.]

Caminante, son tus huellas el camino y nada más; [Toi qui marches, ce sont tes traces qui font le chemin, rien d'autre ;] caminante, no hay camino, [toi qui marches, il n'existe pas de chemin,] se hace camino al andar. [le chemin se fait en marchant.]

Al andar se hace camino [En marchant on fait le chemin] y al volver la vista atrás [et lorsqu'on se retourne] se ve la senda que nunca [on voit le sentier que jamais] se ha de volver a pisar. [on n'empruntera à nouveau.]

Caminante no hay camino [Toi qui marches, il n'existe pas de chemin] sino estelas en la mar... [si ce n'est le sillage dans la mer...]

Hace algún tiempo en ese lugar [Il fut un temps dans ce lieu] donde hoy los bosques se visten de espinos [où aujourd'hui les bois s'habillent d'épines] se oyó la voz de un poeta gritar [on entendit la voix d'un poète crier] "Caminante no hay camino, ["Toi qui marches, il n'existe pas de chemin,] se hace camino al andar..." [le chemin se fait en marchant..."]

Golpe a golpe, verso a verso... [Coup après coup, vers après vers...]

Murió el poeta lejos del hogar. [Le poète mourut loin de chez lui.] Le cubre el polvo de un país vecino. [Il est recouvert de la poussière d'un pays voisin.] Al alejarse le vieron llorar. [En s'éloignant on le vit pleurer.] "Caminante no hay camino, [Toi qui marches, il n'existe pas de chemin,] se hace camino al andar..." [le chemin se fait en marchant...]

Golpe a golpe, verso a verso... [Coup après coup, vers après vers...]

Jean Ferrat chante Aragon, un hommage à Machado et tous les autres...

Les poètes, Louis Aragon

Je ne sais ce qui me possède

Et me pousse à dire à voix haute

Ni pour la pitié ni pour l'aide

Ni comme on avouerait ses fautes

Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture

Quels cris en moi quel animal

Je tue ou quelle créature

Au nom du bien au nom du mal

Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure

Trois pas suffirent hors d'Espagne

Que le ciel pour lui se fît lourd

Il s'assit dans cette campagne

Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines

Au-dessus des toits des collines

Un plain-chant monte à gorge pleine

Est-ce vers l'étoile Hölderlin

Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne

Non pour Faust mais pour y mourir

Entre les tueurs qui te cernent

De leurs poignards et de leurs rires

A la lueur d'une lanterne

Etoiles poussières de flammes

En août qui tombez sur le sol

Tout le ciel cette nuit proclame

L'hécatombe des rossignols

Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes

Comme une ruche ses abeilles

L'homme crie où son fer le ronge

Et sa plaie engendre un soleil

Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède

Et me pousse à dire à voix haute

Ni pour la pitié ni pour l'aide

Ni comme on avouerait ses fautes

Ce qui m'habite et qui m'obsède

 

 

 

Jean Ferrat chante Aragon "Les Poètes" , Article Elizabeth Robin

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Les cœurs tendres, Jacques Brel

Publié le par Elizabeth Robin

photos: ©Juan Jose Bujidos / montages et réalisation: Elizabeth Robin

photos: ©Juan Jose Bujidos / montages et réalisation: Elizabeth Robin

 Jacques Brel, 1967:

Les cœurs tendres

 

Y’en a qui ont le cœur si large

Qu’on y entre sans frapper

Y’en a qui ont le cœur si large

Qu’on n’en voit que la moitié

Y’en a qui ont le cœur si frêle

Qu’on le briserait du doigt

Y’en a qui ont le cœur trop frêle

Pour vivre comme toi et moi

Z’ont plein de fleurs dans les yeux

Les yeux à fleur de peur

De peur de manquer l’heure

Qui conduit à Paris

 

Y’en a qui ont le cœur si tendre

Qu’y reposent les mésanges

Y’en a qui ont le cœur trop tendre

Moitié hommes et moitié anges

Y’en a qui ont le cœur si vaste

Qu’ils sont toujours en voyage

Y’en a qui ont le cœur trop vaste

Pour se priver de mirages

Z’ont plein de fleurs dans les yeux

Les yeux à fleur de peur

De peur de manquer l’heure

Qui conduit à Paris

 

Y’en a qui ont le cœur dehors

Et ne peuvent que l’offrir

Le cœur tellement dehors

Qu’ils sont tous à s’en servir

Celui-là a le cœur dehors

Et si frêle et si tendre

Que maudits soient les arbres morts

Qui ne pourraient point l’entendre

A plein de fleurs dans les yeux

Les yeux à fleur de peur

De peur de manquer l’heure

Qui conduit à Paris

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Il faut nous aimer vivants, Paul Fort / Georges Brassens, chanson interprétée par Éric Zimmerman

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement: Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement: Elizabeth Robin

Sans curé maire notaire
Ou avec ça se défend
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

A moins d’être au monastère
Et toi, ma belle au couvent
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

N’embarquons pas pour Cythère
Morts et froids les pieds devant
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

Quand même un Dieu salutaire
Renouerait nos cœurs fervents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

Ma poussière et ta poussière
Deviendront le gré des vents
Il faut nous aimer sur terre
Il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
Il faut nous aimer avant

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Romance de la luna / Romance de la lune, Federico García Lorca

Publié le par Elizabeth Robin

photo : © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

Romance de la luna (Romancero gitano)

La luna vino a la fragua

con su polisón de nardos.

El niño la mira mira.

El niño la está mirando.

En el aire conmovido

mueve la luna sus brazos

y enseña, lúbrica y pura,

sus senos de duro estaño.

Huye luna, luna, luna.

Si vinieran los gitanos,

harían con tu corazón

collares y anillos blancos.

Niño, déjame que baile.

Cuando vengan los gitanos,

te encontrarán sobre el yunque

con los ojillos cerrados.

Huye luna, luna, luna,

que ya siento sus caballos.

Niño, déjame, no pises

mi blancor almidonado.

El jinete se acercaba

tocando el tambor del llano

Dentro de la fragua el niño,

tiene los ojos cerrados.

Por el olivar venían,

bronce y sueño, los gitanos.

Las cabezas levantadas

y los ojos entornados.

¡Cómo canta la zumaya,

ay cómo canta en el árbol!

Por el cielo va la luna

con un niño de la mano.

Dentro de la fragua lloran,

dando gritos, los gitanos.

El aire la vela, vela.

El aire la está velando.

Romance de la lune

La lune vint à la forge

dans son jupon de nards.

L'enfant la regarde, regarde,

L'enfant est là qui la regarde.

Et dans les airs commotionnés

la lune étire ses bras

et montre, lubrique et pure,

ses seins de dur étain.

Lune, lune, lune va-t-en !

Car si venaient les gitans,

ils feraient avec ton cœur

colliers et bagues d’argent.

- Enfant, laisse-moi danser,

Et lorsque viendront les gitans

Ils te trouveront sur l'enclume

avec tes petits yeux fermés.

Lune, lune, lune va-t-en !

Déjà j'entends leurs chevaux.

- Laisse-moi, enfant, ne froisse pas

ma blancheur amidonnée.

Le cavalier se rapprochait,

faisant sonner le tambour,

le grand tambour de la plaine

et, dans la forge, l'enfant

a ses petits yeux fermés.

Par les champs d'oliviers viennent

- bronze et rêve - les gitans,

la tête très haut levée

et les yeux mi-clos.

Comme chante la chouette-effraie,

comme elle hulule sur l'arbre !

A travers le ciel chemine

la lune avec un enfant

qu'elle emmène par la main.

Et dans la forge, pleurent

En criant, les gitans.

L’air la veille, la voile,

L’air l’a voilée.

Jean Ferrat chante Aragon, un bel hommage à Lorca, "le rossignol andalous"

Un jour un jour

Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime

Sa protestation ses chants et ses héros

Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux

A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime

Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu

Emplissant tout à coup l'univers de silence

Contre les violents tourne la violence

Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue

[Refrain] : Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange

Un jour de palme, un jour de feuillages au front

Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront

Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche

Ah je désespérais de mes frères sauvages

Je voyais, je voyais l'avenir à genoux

La Bête triomphante et la pierre sur nous

Et le feu des soldats porte sur nos rivages

Quoi toujours ce serait par atroce marché

Un partage incessant que se font de la terre

Entre eux ces assassins que craignent les panthères

Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché

[Refrain]

Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle

Des manières de rois et des fronts prosternés

Et l'enfant de la femme inutilement né

Les blés déchiquetés toujours des sauterelles

Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue

Le massacre toujours justifié d'idoles

Aux cadavres jetés ce manteau de paroles

Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou.

[Refrain]

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