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L'atelier d'écriture de Verneuil-sur-Seine

Publié le par Elizabeth Robin

photos: Elizabeth Robin
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photos: Elizabeth Robin
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Tels les magiciens qui font sortir un lapin de leur chapeau, à la médiathèque de Verneuil-sur-Seine, les médiathécaires font sortir un sapin de leurs livres !

Plein feu sur les veillées !... un peu oubliées de nos jours, les participantes de l'atelier d'écriture les font revivre en cette fin d'année, et avec les médiathécaires, vous convient à venir découvrir leurs contes, récits bien illustrés, accrochés de-ci de-là dans la médiathèque. 

Merci à toutes mes participantes de l'atelier de s'investir dans les événements de la médiathèque, merci aux médiathécaires et merci aux services de la ville de Verneuil-sur-Seine. 

Elizabeth Robin 

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Arthur Rimbaud, Le dormeur du Val / Sensation

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement photo: Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos / traitement photo: Elizabeth Robin

Le dormeur du Val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

Un autre poème, magnifique... :

 

 

Sensation

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.

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Je ne prends que deux secondes pour écrire le mot temps... Gilles Vigneault

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

Je ne prends que deux secondes

Pour écrire le mot temps.

Á la troisième, j'attends

Que l'éternité réponde,

Mais elle se tait.

Mon cœur qui bat la mesure

Me réveille et me rassure,

Je serai ce que j'étais

Et je suis ce que j'étais. 

Mais vivre et choisir mes chaînes

Reste mon chasse chagrin,

Mon bâton de pèlerin.

Va vers la maison prochaine,

Elle attend sous les roseaux

Que tout un peuple se taise

Et que je dorme à mon aise

En possession de mes os.

Entre-temps je m'habitue

Á dormir de ce sommeil

Sans un rêve et sans réveil,

Et sur un train de tortues,

Je fais chaque jour un pas

Qui m'approche de mon âme;

Elle a le pas d'une dame

Qui ne se retourne pas.

 

 

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Vincent Voiture, Les demoiselles de ce temps

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / traitement photo: Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos / traitement photo: Elizabeth Robin

Les demoiselles de ce temps

Ont depuis peu beaucoup d'amants;

On dit qu'il n'en manque à personne,

L'année est bonne.

 

Nous avons vu les ans passés

Que les amants étaient glacés;

Mais maintenant tout en foisonne,

L'année est bonne.

 

Le temps n'est pas bien loin encor

Qu'ils se vendaient au poids de l'or,

Et pour le présent on les donne,

L'année est bonne.

 

Le soleil de nous rapproché

Rend le monde plus échauffé;

L'amour règne, le sang bouillonne,

L'année est bonne.

 

Beaucoup d'humour avec ce poème presque visionnaire puisque Vincent  Voiture a vécu de 1597 à 1648.

 

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