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Afin qu’il n’y soit rien changé, René Char, Fureur et Mystère, 1948

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos

photo: ©Juan Jose Bujidos

 

Tiens mes mains intendantes, gravis l’échelle noire, ô dévouée ; la volupté des graines fume, les villes sont fer et causerie lointaine.

 

Notre désir retirait à la mer sa robe chaude avant de nager sur son cœur.

 

Dans la luzerne de ta voix tournois d’oiseaux chassent soucis de sécheresse.

 

Quand deviendront guides les sables balafrés issus des lents charrois de la terre, le calme approchera de notre espace clos.

 

La quantité de fragments me déchire.

Et debout se tient la torture.

 

Le ciel n’est plus aussi jaune, le soleil aussi bleu.

L’étoile furtive de la pluie s’annonce.

Frère, silex fidèle, ton joug s’est fendu.

L’entente a jailli de tes épaules.

 

Beauté, je me porte à ta rencontre dans la solitude du froid.

Ta lampe est rose, le vent brille.

Le seuil du soir se creuse.

 

J’ai, captif, épousé le ralenti du lierre à l’assaut de la pierre de l’éternité.

 

« Je t’aime », répète le vent à tout ce qu’il fait vivre.

Je t’aime et tu vis en moi.

 

Afin qu’il n’y soit rien changé, René Char, Fureur et Mystère, 1948

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Écouter la nature... une citation de Victor Hugo

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos

photo: ©Juan Jose Bujidos

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Quand la vie est un collier..., Jacques Prévert, extrait de "Adonides", dans Fatras

Publié le par Elizabeth Robin

photo et montage: Elizabeth Robin

photo et montage: Elizabeth Robin

 

Quand la vie est un collier

Chaque jour est une perle

Quand la vie est une cage

Chaque jour est une larme

Quand la vie est une forêt

Chaque jour est un arbre

Quand la vie est un arbre

Chaque jour est une branche

Quand la vie est une branche

Chaque jour est une feuille

 

Quand la vie est la mer

Chaque jour est une vague

Chaque vague une plainte

Une chanson un frisson

 

Quand la vie est un jeu

Chaque jour est une carte

Le carreau ou le trèfle

Le pique le malheur

 

Et quand c’est le bonheur

Les cartes de l’amour

C’est le cul et le cœur.

 

Jacques Prévert, Adonides, dans Fatras

 

 

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Villanelle du photographe, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

Si même leur ombre photographie!.... :) ©JuanJose Bujidos

Poème extrait de Vents dominants, © Elizabeth Robin

Photos : © Juan Jose Bujidos

Villanelle du photographe

Caméra en seul bagage,

Son œil sûr est sans défaut,

Il ira saisir l'image.

Quelque soit le paysage,

L'artiste prendra le beau,

Caméra en seul bagage.

Un visage ou un nuage,

Le rai de lumière en haut,

Il ira saisir l'image.

Photographe, ton sillage,

Sont mémoires tes photos,

Caméra en seul bagage,

Tu iras saisir l'image.

 

Traduction , Elizabeth Robin et Mathilde Robin :

Villanesca del fotógrafo

Con cámara, su único equipaje,

Su ojo fino está sin defecto,

Irá captar la imagen.

Cual que sea el paisaje,

El artista sacará el Bello,

Con cámara, su único equipaje.

Un rostro o un nube,

El rayo de luz en lo alto,

Irá captar la imagen.

Fotógrafo, tu huella,

Son memorias tus fotos,

Con cámara, tu único equipaje,

Irás captar la imagen.

photo ©Juan Jose Bujidos

photo ©Juan Jose Bujidos

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Graffitis, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

youtube: Poésie et Musique, Poésie et Photos. Poesía y música, poesía y fotos.

Poème extrait de Vents dominants, © Elizabeth Robin.

 

Murmures de la rue, graffitis,

Murs, murs de la ville, plus de gris,

Jolies fresques aux murs agrafées,

Le regard du passant accroché

Aux fantasmes de quelques esprits.

 

Les murs ont des oreilles, on dit ;

O merveille, ils nous parlent aussi

De cauchemars ou rêves secrets,

Murmures de la rue.

 

Sur les murs sillonnent tant d'esprits

En messages mûris, graffitis,

Se libèrent, âmes apaisées.

La balade n'est plus emmurée,

Murs, murs de la rue épanouis,

Murmures de la rue

 

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Les CP B de l'école La Garenne. Quand une classe écrit un poème...

Publié le par Elizabeth Robin

Poème des CP B de "La Garenne"

Poème des CP B de "La Garenne"

En juin 2017, Monsieur Rebeschini et ses élèves de CP de l'école La Garenne de Verneuil-sur-Seine, en retour de mon intervention de lecture poétique musicale dans leur classe, m'ont envoyé ce poème.

C'est toujours un plaisir de voir des petits élèves écrire, et qui plus est, essayer de "devenir poètes" ! Je note bien également qu'ils se sont efforcés de compter les pieds pour avoir des vers plus réguliers ! Je ne peux résister à l'envie de le partager pour encourager ce genre de projet !

Félicitations et merci à tous les enfants et leur professeur.

Une bise poétique,

Elizabeth Robin

 

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Dans les bulles..., Elizabeth Robin, Á la semelle des petits souliers, 2017

Publié le par Elizabeth Robin

photos: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin
photos: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

photos: © Juan Jose Bujidos / montage: Elizabeth Robin

Poème extrait de "Á la semelle des petits souliers", © Elizabeth Robin

Les petits souliers

S’éclaboussent de rire dans les flaques,

Pleurent une averse quand un jouet craque,

Rêvent de dormir bercés dans des hamacs,

S’envolent dans des bulles de savon,

Crient au loup dans les nuits aux nuages moutons ;

Les petits souliers

Dessinent la vie avec des yeux tout ronds !

 

Á la semelle des petits souliers,

S’accrochent la curiosité

L’innocence et la naïveté,

S’agrippe l’imaginaire :

Les fées, les dragons et les sorcières,

Tant d’histoires restent collées

Á la semelle des petits souliers !

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Ballade...D'échos en échos, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

youtube: Poésie et Musique, Poésie et Photos. Poesía y música, poesía y fotos.

Poème extrait de Vents Dominants, © Elizabeth Robin

 

L'ombre de la nuit engloutit

Les maisons feutrées de silence

Et les échos captent l'esprit :

Le tic-tac du temps en cadence,

Des p'tits bruits, rythme la présence,

Sur le toit, concert "gouttes d'eau".

Se berce l'âme en somnolence

Des signes de vie, les échos.

 

Échos de nuit en chuchotis;

L'univers, suspendu à l'anse

De la nuit, soupire ses cris.

Dehors, nocturnes en alliance,

Au crépuscule offrent leur danse,

Le vent leur siffle un air en do,

Et dans la nuit naît la romance,

Des signes de vie, les échos.

 

L'ombre de la nuit s'évanouit.

L'aurore, en brume fraîche aux sens

Nous carillonne "fin de nuit";

Les rais du soleil nous balancent

Décibels des rues, insolence;

Matin murmur' tes premiers mots

Au réveil ouaté, quelle chance,

Ces signes de vie, les échos.

 

Échos de vie en permanence,

Échos du temps à fleur de peau,

Le refrain toujours recommence

Des signes de vie, les échos.

 

 

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Août est distrait, À la semelle des petits souliers, 2017

Publié le par Elizabeth Robin

photo: Mathilde Robin

photo: Mathilde Robin

Août aime tant la mer et les bateaux,

Oublie l'heure quand il est sur l'eau ;

Une grosse vague, il a dérivé, chaviré puis coulé...

Tout droit vers la rentrée !

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Juillet s'absente, À la semelle des petits souliers, 2017

Publié le par Elizabeth Robin

photo: Elizabeth Robin

photo: Elizabeth Robin

Juillet arrive avec son grand chapeau,

Une paire de lunettes et, pour le bain, un maillot,

Il se fait la malle en pédalo,

La petite valise ou le sac à dos,

Le rois soleil du calendrier

Est absent...

Tout l'été !

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