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Tu te maries / Te vas a casar, Elizabeth Robin, Ombres et Lumières, 2019

Publié le par Elizabeth Robin

photo: Mathilde Robin

photo: Mathilde Robin

Tu te maries

Longtemps gouvernaient ta mémoire

Les inoubliables comptines

Nouées aux rondes enfantines,

Un bout du fil de ton histoire ;

Dans ta voix toujours cristalline,

Tes chants sont d’amour et d’espoir,

Sont reflets d’un nouveau miroir,

Ta ronde devient plus coquine.

Refrain

Et maintenant tu te maries,

Me chante l’écho de ta vie

Qui me dit que quand tu souris

On entend déjà un oui ;

Et maintenant tu te maries,

Me chante cet écho de vie

Qui prend nuance d’embellie

Dans ton regard qui éblouit !

 

Je tressais tes cheveux d’enfants,

Tu me tressais des marguerites,

Á travers elles sont inscrites

Bribes de vie volées au temps ;

Et s’amuse le fil du temps,

Aux prétendants, c’est insolite,

Fait effeuiller les marguerites,

T’a trouvé un prince charmant.

(Refrain)

Si on n’écoute que le temps,

Une rengaine est favorite :

Que les enfants grandissent vite,

Ce n’est qu’un regard de parents !

Mais dans la vie que tu me cites,

Assez de mots réconfortants,

Tant d’amour entre deux amants

Pour que la chanson soit écrite !

 

Et aujourd’hui tu te maries,

Nous chante l’écho de ta vie

Qui nous dit que quand tu souris,

On entend si bien le oui ;

Et aujourd’hui tu te maries,

Nous chante cet écho de vie

Il tend le fil vers l’infini,

Ce fil de l’Histoire de ta vie !

Te vas a casar

Reinaron en tu memoria

Las canciones infantiles

Unidas a tus corros de niña,

Primeros pasos de tu vida ;

Ahora en tu voz cristalina,

Tus cantos son cantos de amor,

Son reflejos de un nuevo espejo,

Y tu corro torna más pícaro.

Estribillo

Y ahora te vas a casar,

Me canta el eco de tu vida,

Que me murmura que al sonreír,

Ya se oye tu alegría ;

Y ahora te vas a casar,

Me canta este eco de vida,

Que se matiza de belleza

Y en tu mirada deslumbra.

 

Yo trenzaba tu pelo de niña,

Y tu me trenzabas margaritas,

En ellas quedaron inscritos

Ratos de vida robados al tiempo ;

Y el paso del tiempo juega,

A los pretendientes…

Les hace deshojar las margaritas

Y te ha encontrado un príncipe azul.

(Estribillo)

Si sólo escuchamos el tiempo,

Una cantinela es la favorita :

¡ Qué rápido crecen los niños!

¡ Sólo es más que una mirada de padres !

Pero en la vida que me cuentas,

Hay tantas palabras felices,

Tan amor entre dos amantes

Que escribí esta canción.

 

Y hoy maravillosa novia,

Nos alegre el eco de tus bodas

Que nos murmura que al sonreír,

Se oye muy bien tu felicidad;

Y hoy maravillosa novia,

Nos alegre este eco de bodas

Canta hasta el infinito

La historia de amor de tu vida.

 

 

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Le bouquet / El ramo, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan JoseBujidos

photo: © Juan JoseBujidos

 

Le bouquet

 

Magie des couleurs et senteurs

Unies dans la ronde de fleurs

Éveille nos sens et l'humeur,

Bouquet, tourniquet de bonheur.

 

Fleurs sauvages ou de culture,

Partent pour une aventure,

Le bouquet, jardin miniature,

Petit recueil de la nature.

 

Point n'est besoin de mots encrés,

Juste les pensées sont ancrées,

Le langage des fleurs, sacré,

Délivre les petits secrets.

 

El ramo

 

Magia de colores y de aromas

Unidas en un corro de flores

Despierta nuestros sentidos y el humor ;

El ramo es molinete de felicidad.

 

Flores silvestres o cultivadas,

Se van en una aventura

El ramo, un jardín en miniatura,

Pequeña recopilación de naturaleza.

 

Palabras no son necesarias,

Sólo los pensamientos están anclados,

El lenguaje de las flores, sagrado,

Libera los secretillos.

 

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Message est le bouquet / Mensaje es el ramo, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

Message est le bouquet

 

Garni de roses musquées,

De violettes du bosquet,

De lys ou bien de muguet,

Doux message est le bouquet.

 

Son bel iris j'ai brusqué,

Son amour j'ai débusqué,

Je suis son esprit coquet,

Je suis l'homme au beau bouquet.

 

Pour l'attendre au bout d'un quai

Ou au fond d'un bon troquet,

Doux message est le bouquet,

De l'âme ouvre le loquet.

 

 

Mensaje es el ramo

 

Lleno de rosas almizcladas,

De violetas del bosquecillo,

De azucena o de muguete,

Dulce mensaje es el ramo..

 

Halagué su hermoso iris,

Y encontré su amor,

Soy su mente coqueta,

Soy el hombre del bonito ramo.

 

Para esperarla al cabo de un andén

O en el fondo de un bar,

Dulce mensaje es el ramo,

Abre el pestillo del alma.

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Le vent, Elizabeth Robin, Vents dominants, 2014

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

De l'invisible tu es roi,

Mais Vent sache bien qu'on te voit,

L'épi penché montre du doigt

Ton souffle marin, brise-aloi.

 

Les flots d'épis soumis au vent,

Leurs épillets vont ondulant,

Vagues florales du moment,

La Lande devient océan.

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"Le bonheur est une bulle de savon qui change de couleur..., Honoré de Balzac, La comédie humaine

Publié le par Elizabeth Robin

"Le bonheur est une bulle de savon qui change de couleur..., Honoré de Balzac, La comédie humaine

"Le bonheur est une bulle de savon qui change de couleur comme l'iris et qui éclate quand on la touche."

Honoré de Balzac, La comédie humaine

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"C'est une triste chose de songer que la nature...", Victor Hugo

Publié le par Elizabeth Robin

photo: ©Juan Jose Bujidos

photo: ©Juan Jose Bujidos

"C'est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas."

Victor Hugo

Cette citation intemporelle continuera sa route !

Elizabeth Robin

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Le banc des amours, Elizabeth robin, Ombres et lumières, 2019

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

 

Sur le banc des amours passées,

S’assoit la peine,

S’endort le temps.

 

Il l’a laissée

Après l’été,

Commence la triste rengaine.

 

Froide est la nuit,

vide sans lui,

Il l’a laissée

Après l’été.

 

Comme le pissenlit au vent,

Se sont dispersés leurs serments.

 

L’amour s’en va,

Ne revient pas,

Elle est lointaine

Mais s’assoit là

Sur le banc des amours lassées,

Passe le temps,

Passe la peine

Et elle attend

Un peu de veine

Qu’un autre amour vienne à passer.

 

Elizabeth Robin, Ombres et lumières, 2019

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Sarah la louchette, Charles Baudelaire

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

Je n'ai pas pour maîtresse une lionne illustre:

La gueuse de mon âme, emprunte tout son lustre;

Invisible aux regards de l'univers moqueur,

Sa beauté ne fleurit que dans mon triste cœur.

 

Pour avoir des souliers elle a vendu son âme.

Mais le bon Dieu rirait si, près de cette infâme,

Je tranchais du Tartufe et singeais la hauteur,

Moi qui vends ma pensée et qui veux être auteur.

 

Vice beaucoup plus grave, elle porte perruque.

Tous ses beaux cheveux noirs ont fui sa blanche nuque;

Ce qui n'empêche pas les baisers amoureux

De pleuvoir sur son front plus pelé qu'un lépreux.

 

Elle louche, et l'effet de ce regard étrange

Qu'ombragent des cils noirs plus longs que ceux d'un ange,

Est tel que tous les yeux pour qui l'on s'est damné

Ne valent pas pour moi son œil juif et cerné.

 

Elle n'a que vingt ans, la gorge déjà basse

Pend de chaque côté comme une calebasse,

Et pourtant, me traînant chaque nuit sur son corps,

Ainsi qu'un nouveau-né, je la tête et la mords,

 

Et bien qu'elle n'ait pas souvent même une obole

Pour se frotter la chair et pour s'oindre l'épaule,

Je la lèche en silence avec plus de ferveur

Que Madeleine en feu les deux pieds du Sauveur.

 

La pauvre créature, au plaisir essoufflée,

A de rauques hoquets la poitrine gonflée,

Et je devine au bruit de son souffle brutal

Qu'elle a souvent mordu le pain de l'hôpital.

 

Ses grands yeux inquiets, durant la nuit cruelle,

Croient voir deux autres yeux au fond de la ruelle,

Car, ayant trop ouvert son cœur à tous venants,

Elle a peur sans lumière et croit aux revenants.

 

Ce qui fait que de suif elle use plus de livres

Qu'un vieux savant couché jour et nuit sur ses livres,

Et redoute bien moins la faim et ses tourments

Que l'apparition de ses défunts amants.

 

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,

Se faufilant, au coin d'une rue égarée,

Et la tête et l'oeil bas comme un pigeon blessé,

Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

 

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d'ordure

Au visage fardé de cette pauvre impure

Que déesse Famine a par un soir d'hiver,

Contrainte à relever ses jupons en plein air.

 

Cette bohème-là, c'est mon tout, ma richesse,

Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,

Celle qui m'a bercé sur son giron vainqueur,

Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur.

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Heureux celui qui meurt d'aimer, Louis Aragon, Le fou d'Elsa

Publié le par Elizabeth Robin

photo: © Juan Jose Bujidos

photo: © Juan Jose Bujidos

O mon jardin d’eau fraîche et d’ombre

Ma danse d’être mon cœur sombre

Mon ciel des étoiles sans nombre

Ma barque au loin douce à ramer

Heureux celui qui devient sourd

Au chant s’il naît de son amour

Aveugle au jour d’après son jour

Ses yeux sur toi seule fermés

 

Heureux celui qui meurt d’aimer

Heureux celui qui meurt d’aimer

 

D’aimer si fort ses lèvres closes

Qu’il n’ait besoin de nulle chose

Hormis le souvenir des roses

À jamais de toi parfumées

Celui qui meurt même à douleur

À qui sans toi le monde est leurre

Et n’en retient que les couleurs

Il lui suffit qu’il t’ait nommée

 

Heureux celui qui meurt d’aimer

Heureux celui qui meurt d’aimer

 

Mon enfant dit-il ma chère âme

Le temps de te connaître ô femme

L’éternité n’est qu’une pâme

Au feu dont je suis consumé

Il dit ô femme et qu’il taise

Le nom qui ressemble à la braise

À la bouche rouge à la fraise

À jamais dans ses dents formée

 

Heureux celui qui meurt d’aimer

Heureux celui qui meurt d’aimer

 

Il a dit ô femme et s’achève

Ainsi la vie, ainsi le rêve

Et soit sur la place de grève

Ou dans le lit accoutumé

Jeunes amants vous dont c’est l’âge

Entre la ronde et le voyage

Fou s’épargnant qui se croit sage

Criez à qui veut vous blâmer

 

Heureux celui qui meurt d’aimer

Heureux celui qui meurt d’aimer

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Les papillons, Gérard de Nerval

Publié le par Elizabeth Robin

photo: Juan Jose Bujidos

photo: Juan Jose Bujidos

I

De toutes les belles choses

Qui nous manquent en hiver,

Qu’aimez-vous mieux ? — Moi, les roses ;

— Moi, l’aspect d’un beau pré vert ;

— Moi, la moisson blondissante,

Chevelure des sillons ;

— Moi, le rossignol qui chante ;

— Et moi, les beaux papillons !

 

Le papillon, fleur sans tige,

Qui voltige,

Que l’on cueille en un réseau ;

Dans la nature infinie,

Harmonie

Entre la plante et l’oiseau !...

 

Quand revient l’été superbe,

Je m’en vais au bois tout seul :

Je m’étends dans la grande herbe,

Perdu dans ce vert linceul :

Sur ma tête renversée,

Là, chacun d’eux à son tour,

Passe comme une pensée

De poésie et d’amour !

 

Voici le papillon « faune »,

Noir et jaune ;

Voici le « mars » azuré,

Agitant des étincelles

Sur ses ailes

D’un velours riche et moiré.

 

Voici le « vulcain » rapide

Qui vole comme un oiseau :

Son aile noire et splendide

Porte un grand ruban ponceau.

Dieux ! le « soufré », dans l’espace,

Comme un éclair a relui…

Mais le joyeux « nacré » passe,

Et je ne vois plus que lui !

 

II

Comme un éventail de soie,

Il déploie

Son manteau semé d’argent ;

Et sa robe bigarrée

Est dorée

D’un or verdâtre et changeant.

 

Voici le « machaon-zèbre »,

De fauve et de noir rayé ;

Le « deuil », en habit funèbre,

Et le « miroir », bleu strié ;

Voici « l’argus », feuille morte,

Le « morio », le « grand-bleu »,

Et le « paon du jour » qui porte

Sur chaque aile un œil de feu !

 

Mais le soir brunit nos plaines ;

Les « phalènes »

Prennent leur essor bruyant,

Et les « sphinx » aux couleurs sombres,

Dans les ombres

Voltigent en tournoyant.

 

C’est le « grand paon » à l’œil rose

Dessiné sur un fond gris,

Qui ne vole qu’à nuit close,

Comme les chauves-souris ;

Le « bombice » du troène,

Rayé de jaune et de vent,

Et le « papillon du chêne »

Qui ne meurt qu’en hiver !...

 

Voici le sphinx à la tête

De squelette,

Peinte en blanc sur un fond noir,

Que le villageois redoute,

Sur sa route,

De voir voltiger le soir.

 

Je hais aussi «les « phalènes »,

Sombres hôtes de la nuit,

Qui voltigent dans nos plaines

De sept heures à minuit ;

Mais vous, papillons que j’aime,

Légers papillons de jour,

Tout en vous est un emblème

De poésie et d’amour !

 

III

Malheur, papillons que j’aime,

Doux emblème,

A vous pour votre beauté !...

Un doigt, de votre corsage,

Au passage,

Froisse, hélas ! le velouté !...

 

Une toute jeune fille

Au cœur tendre, au doux souris,

Perçant vos cœurs d’une aiguille,

Vous contemple l’œil surpris :

Et vos pattes sont coupées

Par l’ongle blanc qui les mord,

Et vos antennes crispées

Dans les couleurs de la mort !...

 

Gérard de Nerval, Odelettes

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